Quelle est la différence entre érotisme, porn art, pornographie et soft porn ? |
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Pas évident de mettre des frontières, des définitions précises à ces ‘concepts'… Car au fond, l'érotisme, la sexualité, le désir sont des préceptes différents pour chacun d'entre nous que nous soyons femme, homme, ou transsexuel… Tout cela fait référence à des icônes, des pensées, des cultures, des émotions qui sont propre à chacun. Des bases donc variables d'un sujet à un autre. Même si deux« sujets» sont issus d'une même famille, d'une même culture, d'une même morale, il y aura dans leurs désirs sexuels des divergences. Le fantasme sexuel humain n'est pas immuable, il est lié aux affects, donc forcément à l'inconscient. Scientifiquement parlant, nous sommes encore très loin de connaître avec certitude tous les mécanismes engendrés par ce labyrinthe impressionnant qu'est notre « moi intérieur ». Et si on en croit Freud, notre sexualité viendrait de choses intérieures refoulées, donc clairement les fantasmes sont des notions encore trop mal connues. Je vais donc ici, tenter de donner ma propre définition à ces mots, avec ma propre sensibilité. Je conçois très bien la subjectivité des propos qui vont suivre, mais je n'ai pas la prétention de dire que c'est la seule et unique façon de voir, que mes propos sont vérités, car il n'y a pas de vérité en émotions. Simplement c'est mon ressenti. Je vais aussi tenter d'étayer mes propos avec des images de photographes. En espérant, peut être éclaircir certaines de mes idées, ainsi que les votres.
Je pars du principe que la nudité n'implique pas la sexualité. Le corps nu, d'un homme, d'un enfant, d'une femme est un objet en soit « naturel », et non érotique apriori. Prenez par exemple un nourrisson, la vue de son corps nu, n'évoque aucun fantasme sexuel, tout comme le corps d'une maman vu par son fils ou sa fille. (A part, dans certains cas de pathologie …). Donc pour moi une image d'un corps nu, n'est pas une image dont le propos est sexuel. (par extension, pour moi, un pénis en érection n'est pas forcément un sujet pornographique, tout comme des tétons endurcis, ce sont des réactions naturelles qui peuvent subvenir sans exitation sexuelle préalable, ce sont des corps qui vivent tout simplement). Deux émotions différentes dans ces deux images de nus, MAIS aucunement de rapport à une "sexualité". autre Exemple Image de Pascal Renoux ©
Quand a-t-on affaire à l'érotisme ? C'est la mise en scène du corps qui va suggérer le plaisir, le désir. Un nu peut alors être rendu objet de désir. Exemple Image de Pascal Renoux ©
Qu'est ce qui est érotique au fond ? Un déhanchement ? Un décolleté ? Une tenue particuliére? Un regard ? Une posture ? Un mot ? Un objet (pour les fétischistes, les objets ont un rôle érotisant majeur), du bondage, des rapports SM... Tout peut être érotique, dans le sens où chacun à son propre imaginaire, et l'érotisme se base justement sur des imaginations, puisque rien n'est forcément dévoilé. Définitions de l'érotisme que l'on trouve sur le net : Article vu sur le site http://webmaster.erotissima.free.fr/l'erotisme/l'erotisme.htm Photo Marino Parisotto Vai
Article vu sur le site http://www.arte-tv.com/fr/connaissance-decouverte/Strip-tease/809042,CmC=814786.html « L'érotisme au fil du temps . Selon sa définition actuelle, le strip-tease est l'art de se dévêtir de façon suggestive et érotique. « Strip » signifie « se déshabiller » ou « enlever », et « tease » peut se traduire par « agacer » ou « taquiner ». Littéralement, « strip-tease » signifie donc « déshabillage taquin ». Cette étymologie semble suggérer qu'à l'origine, le « strip-tease » était moins chargé d'érotisme qu'il ne l'est aujourd'hui. Parallèlement à ce glissement sémantique des 100 dernières années, la notion même d'érotisme et d'habillement érotique a également évolué au fil des siècles. Au Moyen Age, l'idée que l'on se fait de l'érotisme est très influencée par l'Église, qui condamne la sexualité. La femme surtout est présentée comme une dangereuse séductrice. L'Église établit même une codification n'autorisant la sexualité que dans le cadre du mariage, et seulement à des fins de reproduction. Même entre époux, le plaisir est tabou. Malgré cette attitude hostile au plaisir charnel, il existe dans les cours royales une certaine exaltation de la sensualité qui s'exprime notamment dans l'amour courtois. Toutefois, il n'y est pas directement question de sexualité, mais plutôt de l'art de faire la cour. Selon certaines sources, les établissements de bains médiévaux étaient l'occasion de rencontres érotiques où hommes et femmes se baignaient côtes à côte, nues ou légèrement vêtues. Mais d'autres sources attestent exactement le contraire, et parlent d'une séparation stricte des deux sexes dans les bains publics. Dans la seconde moitié du 12e siècle, sensualité et érotisme font leur apparition dans la mode des dames de la Cour. Les vêtements féminins se font plus étroits autour du buste, laissant deviner les contours des seins. En dessous de la taille, la robe est très large et descend jusqu'aux pieds. Pour qu'elle soit bien ajustée, les femmes portent un corset. Aujourd'hui, le bustier est presque toujours directement associé à l'érotisme, mais au 16e siècle et dans la première moitié du 17e, il servait principalement à comprimer au maximum la poitrine des femmes. Vers 1640 seulement, la forme du bustier évolue pour mieux rehausser et donc accentuer la poitrine. Au 17e siècle, le fessier idéal est rebondi et mou, de préférence blanc comme neige. Au 18e siècle, un accessoire incontournable des dames de la cour est l'éventail, qui leur confère une superbe à la fois sensuelle et mystérieuse. Souvent orné de moult fioritures, l'éventail a même son langage propre que l'on apprend dans les écoles de danse. Ainsi, une dame qui rougit peut dissimuler son émotion derrière son éventail. À cette époque, les chaussures à talons hauts sont aussi un accessoire érotique, à condition d'être portées par une femme au petit pied fin. Les chaussures s'ornent de nœuds et de rubans en soie, brocart, velours ou dentelle. Étant donné qu'elles sont normalement invisibles sous les longues jupes que portent les femmes, celles-ci ont une démarche étudiée qui donne à la robe à paniers un mouvement de balançoire, et découvre ainsi chaussures et bas à la vue de tous. Outre un fard très accentué, les dames de la cour arborent des mouches de taffetas en forme d'étoile, de cœur, de lune ou de fleur, qui figurent aussi parmi la panoplie des accessoires érotiques. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le corset comprime toujours plus le corps féminin pour lui donner une silhouette de sablier : tour de poitrine généreux, taille mince et large tour de hanche parfois assorti d'un fessier rembourré. La mode met alors l'accent sur la poitrine et le fessier. Dans les années 1890, une taille très fine est de rigueur. Les cordons se resserrent chaque jour un peu plus, tant et si bien que certaines femmes parviennent à atteindre un tour de taille de 50 cm , et parfois même inférieur à 40 cm . Une vraie taille de guêpe... Au début du 20e siècle, les attributs de l'idéal féminin sont une silhouette gracile, une peau douce d'une blancheur diaphane et des cheveux ondulés. Candeur et ingénuité prennent le pas sur la sensualité. Tandis qu'au début du 20e siècle, une simple cheville dénudée paraît extrêmement érotique, les jupes et les pantalons raccourcissent à vue d'œil dans les années 1920, et la jambe féminine s'érotise toujours plus. En même temps que les jambes des femmes se dénudent peu à peu jusqu'à hauteur du genou, on assiste à la montée en puissance des bas de soie puis de nylon, qui galbent le mollet et luisent de reflets soyeux. Pour tenir les bas, les femmes utilisent des porte-jarretelles. Dans les années 60, la tendance s'accentue encore avec l'irruption de la mini-jupe. Les femmes commencent alors à dénuder leurs cuisses. Si aujourd'hui la minijupe est souvent considérée comme un vêtement sexy, l'intention était toute autre dans les années 60 : les jeunes femmes voulaient surtout tourner le dos à la mode sage et guindée des années 50 et souligner leur aspect juvénile avec des jupes et des robes courtes. Personne ou presque ne se souciait de l'érotisme féminin. Avec l'apparition de la minijupe, bas et porte-jarretelles sont remplacés par des collants. Aujourd'hui, avec les décolletés profonds et les jupes courtes, c'est surtout la mode du ventre nu qui apparaît comme étant sexy. Des pantalons taille basse et des tee-shirts très courts laissent deviner une parcelle de peau, mais sans plus. Texte: Nina Strupeit
La passerelle entre l'érotisme & la pornographie: Qu'est ce que le Porno Chic ? Grosso modo pour avoir une image de porno chic il faut : Tout comme l'érotisme, le porno chic, ne dévoile rien de ‘brut' sexuellement. On ne verra jamais un sexe en gros plan, une pénétration, ou un acte sexuel basique. En revanche, les codes que le porno chic utilise sont directement liés à la pornographie. Comme si, on donnait un côté très esthétique à cette tendance trop "trash", trop "crade", qu'est la pornographie. La plupart du temps, ce sont des jeux sur les matières, attitudes, on trouve souvent des références comme du lait qui dégouline sur une bouche pulpeuse, ou une poitrine généreuse, qui rappelle l'éjaculation faciale, un sexe se transforme en bouteille de champagne qui explose... Ces images ont des propos très sexuels, mais, ne montrent pas de pornographie a proprement parler. Les publicitaires aiment à jouer avec ce genre, car cela créé souvent des polémiques, et du coup, c'est très vendeur. Un des photographes les plus en vogue est Richardson. Voilà quelques images de son travail pour la campagne Sysley. www.sisley.com / Terry Richardson
Articles sur le net : Analyse très complète sur le porno chic :
Donc … Porno chic, sensuel ou pas ? Produit purement commercial? Pseudo soft, pseudo chic, bon genre? Simplement provoc? ... A chacun sa vision des choses ...
Photo Terry Richardson EN CONCLUSION :
Je retiendrais seulement : A vous maintenant de vous faire votre propre opinion …
Photo Duc Liao |